Questions fréquemment posées
Est-ce une spécialisation ou un métier à part entière ?
Depuis sa création, la FENTAC défend l’idée que sa formation en Thérapies Avec le Cheval est une spécialisation à un métier de base de soignant.
En effet, nous sommes évidemment tous des hommes et femmes de chevaux mais nous sommes également psychomotriciens, éducateurs, infirmiers, psychologues, médecins, orthophonistes ou ergothérapeutes, etc. Ce sont ces diplômes de base qui nous légitiment auprès des personnes qui nous sont confiées. C’est notre philosophie première que nous soutenons encore aujourd’hui.
Au sein de la FENTAC, tout le monde ne s’approprie pas de la même façon cette idéologie et chaque cheminement identitaire en tant que professionnel est différent. En effet, chacun ne donne pas la même place à la TAC selon son métier de base et selon son cadre d’exercice (salarié d’une institution, gérant de sa propre structure, indépendant dans un centre équestre, etc.)
Pour certains d’entre nous, le cheval est une spécialisation dans l’exercice de sa profession de base.
Exemples : un psychomotricien qui fait des séances de psychomotricité avec le cheval ou un psychologue qui réalise des psychothérapies avec le cheval. Le premier se présente alors comme un psychomotricien utilisant le cheval comme médiation. De même pour le second qui se présente comme psychologue ayant la spécificité d’intégrer le cheval à ses suivis.
Pour d’autres parmi nous, la TAC est devenue leur identité professionnelle.
Exemples : un infirmier ou un médecin s’installe à son compte et choisit de se présenter comme un équithérapeute (ou un thérapeute avec le cheval selon sa préférence de terminologie) ayant une formation initiale de soignant.
Le choix dans cet exemple est motivé par le fait que contrairement aux exemples de tout à l’heure (du psychomotricien et du psychologue) leur profession de base n’offre pas un cadre d’installation en libéral propice à l’exercice de la TAC.
Attention, ce n’est pas uniquement sa formation de base ou son cadre d’exercice qui détermine la posture du professionnel pour l’exercice de la TAC, mais bien un choix personnel qui résulte de la combinaison de ces deux éléments associés à ses propres convictions.
Exemples : un infirmier travaillant en hôpital de jour conduit ses patients dans un centre équestre voisin où il y mène des séances d’équithérapie. Il peut faire le choix de garder une posture d’infirmier et non équithérapeute lors de cette prise en charge. Il peut également choisir d’avoir une posture différente, en prenant alors le statut d’équithérapeute, c’est d’ailleurs toute la richesse de cette médiation thérapeutique.
Et, pour reprendre l’exemple du psychomotricien psychologue installé à leur compte, ils sont aussi nombreux à s’identifier à l’identité d’équithérapeute et préférer exercer sous cette appellation. Ils ont le choix.
Chaque cheminement et chaque positionnement est singulier. Nous ne pensons pas qu’il existe de statut type. A la FENTAC, chacun est libre de s’approprier sa formation en Thérapies Avec le Cheval comme il l’entend et d’en faire soit une spécialisation soit un métier.
Le diplôme est-il obligatoire pour exercer ?
Selon la loi française : non.
Si comme nous cette réalité vous choque, n’hésitez pas à rejoindre notre fédération pour œuvrer auprès des pouvoirs publics à la réglementation de nos pratiques professionnelles. Lien vers “espace adhérent pourquoi adhérer”
Selon la FENTAC :
Pour exercer une thérapie auprès d’un public dans un cadre professionnel, il faut être thérapeute et donc justifier d’un diplôme de la relation d’aide (soin ou social) reconnu par l’Etat.
Pour être responsable de personnes en présence de chevaux (à pied comme sur leur dos) et pouvoir assurer la sécurité de tous (patients, accompagnant et équidés) il faut une très solide connaissance et expérience du cheval.
Pour exercer une thérapie avec le cheval (ou faire de l’équithérapie) il n’est pas obligatoire d’avoir fait notre formation ou tout autre formation longue en équithérapie. Pour nous c’est une recommandation mais pas une obligation.
En savoir plus :
Nous entendons de plus en plus dire que pour faire de l’équithérapie, il faut être équithérapeute ; et que pour être équithérapeute, il faut avoir fait une formation en équithérapie. Avant de donner notre opinion là-dessus, il convient de rappeler ce qu’en dit la loi.
Le cadre légal :
Une étude juridique menée par l’IDE en partenariat avec l’IFCE et le SIPME a été publiée en 2021. Ses conclusions reflètent un état des lieux à la fois très simple, peut-être inquiétant mais surtout déjà bien connu : « les activités de médiation équine ne sont pas réglementées ».
Il est donc important de bien rappeler que, juridiquement parlant, tout le monde a le droit de faire de l’équithérapie sans devoir justifier d’aucune qualification et d’aucun diplôme.
Et donc, pour répondre à la question qui nous occupe ici :
NON, au regard de la loi Française, il ne faut pas être diplômé pour être équithérapeute ou pour pratiquer une Thérapie Avec le Cheval.
Notre opinion :
Pour la FENTAC, il n’est pas nécessaire d’avoir fait une formation en équithérapie ou Thérapies Avec le cheval pour pratiquer ce type d’activité en toute légitimité.
Par contre, nous défendons avec conviction le faite que selon nous pour faire du soin il faut être soignant ; pour faire de la thérapie, il faut être thérapeute. C’est pour cette raison que notre formation (étant une formation de thérapies) n’est ouverte qu’aux personnes titulaires d’un diplôme reconnu par l’Etat dans le domaine du soin et de la relation d’aide qu’il soit du secteur sanitaire, social ou médico-social. Vous pouvez retrouver nos modalités d’admission ici.
Nous tenons à rappeler que c’est un positionnement de la part de la FENTAC, c’est une opinion. Celle-ci n’est pas partagée par tous et nous avons un profond respect pour les autres avis que le nôtre. Nous sommes convaincus qu’un bon nombre de traitements alternatifs ou de médecines non conventionnelles sont exercés par des personnes qui n’ont pas de diplômes reconnus par l’Etat avec des résultats très probants et des cadres éthiques et déontologiques remarquables.
Ce n’est pas parce que nous défendons qu’il n’est pas obligatoire d’avoir fait une formation en équithérapie pour pratiquer que nous n’encourageons pas les professionnels à se former.
Un grand nombre des professionnels qui viennent se former chez nous exercent déjà. Pour les autres, nous les invitons à commencer à pratiquer quand ils se sentent prêts, ils ne sont pas obligés d’attendre la fin de la formation. A chaque semaine de regroupement théorique, nous proposons des temps d’analyse de la pratique où les stagiaires qui exercent déjà (ou ceux qui sont en stages) amènent des situations cliniques. Nous accompagnons et soutenons tous les projets professionnels en prenant soin de conseiller mais aussi d’alerter sur des cadres ou des postures qui nous semblent encore fragiles.
Nous demandons aux personnes d’employer le titre de « Thérapeute Avec le Cheval » qu’une fois leur cursus terminé. Par contre, ils peuvent nommer leur activité « Thérapie Avec le Cheval » dès qu’ils entrent en formation, mais en réalité, la plupart la nomme « équithérapie » et nous ne voyons aujourd’hui aucun souci à cela.
La FENTAC, n’est pas uniquement un organisme de formation, c’est avant tout une fédération qui accueille toute personne exerçant ou simplement s’intéressant aux Thérapies Avec le Cheval, à l’équithérapie au sens large ou à la médiation équine comme il conviendrait de l’appeler aujourd’hui.
Et, notre opinion que nous défendons avec ferveur est que : toutes les personnes exerçant dans le respect éthique d’une formation de soignant et d’une solide et sérieuse connaissance du cheval peuvent le faire sans aucun souci de déontologie.
Attention aux conséquences des idées reçues
Notre opinion n’est pas une généralité et nous ne souhaitons pas qu’elle le soit.
Comme nous le disons souvent, nous pensons que les différences entre les points de vue sont nécessaires et nous respectons chaque opinion. Nous encourageons d’ailleurs chacun à l’exprimer librement.
Toutefois, nous nous inquiétons du nombre grandissant de personnes totalement convaincues que les professionnels qui pratiquent l’équithérapie sans avoir fait une formation dite “longue” en équithérapie ne seraient pas dans leur bon droit, ne seraient pas légitimes, ne pourrait trouver d’assurance couvrant leurs activités professionnelles, etc.
Nous souhaitons exprimer notre profond soutien aux professionnels qui n’ont pas réalisés ces fameuses formations longues en équithérapie et qui pratiquent depuis des années, certains avec plus de 20 ans d’expérience, qui accueillent de nombreux stagiaires en formation d’équithérapie, qui font un travail remarquable pour la filière et qui subissent beaucoup trop régulièrement des attaques au sujet de leur légitimité. Nous dénonçons ces attaques et nous tenons à leur rappeler que pour nous ils exercent en toute légitimité, avec notre soutien mais aussi notre gratitude.
